
Le pavé a parlé

Les guerriers morts profitent de la nuit pour sortir du confinement…
François Vitalis
François Vitalis
Les empreintes se brouillent sur l’asphalte. Le maire cherche ses petits et le président son pays.
François Vitalis
L’image était fugitive et pourtant je ne rêvais pas… Néandertal était de retour avec une violence qui damnait la raison… Il gravait sous nos pieds un lapin violant un ornithorynque. Le marcheur n’était plus myope, glaucomé jusqu’à la moelle, il piétinait le rupestre post moderne.
François Vitalis
Les éléments s’acharnèrent sur Lutèce. Après le feu, la terre recouverte de partout d’asphalte se craquela et dévoila : « l’Origine du Monde ».
François Vitalis
Un or fin qui s’était déposé sur mon téléviseur tout au long du grand débat se dissipa soudain, livrant passage à une neige de pollen allergisant… Entre le crachouillement des discours et mes éternuements pantagruéliques, je perdais mes bronches et ma raison.
François Vitalis
Ligne 8… les Filles du Calvaire s’évanouirent sur le quai, laissant sur le sol les traces fraîches de leur corps … à mes pieds, dans un vieux seau de zinc, le Graal suait une vieille encre de Chine. Je le protégeais alors des pieds des marcheurs.
François Vitalis
De petits villages bretons réapparaissaient souvent sous mes pieds. Une tête de sphinx coiffée d’un casque à pointe prenait la place du clocher de l’église… l’histoire faisait marche arrière en se prenant les pieds dans le tapis.
François Vitalis