JO, le street-painter de Hua Hin

Je photographie, en situation, des peintures de Jo depuis 5/6 ans et, il y a 10 jours, un gus avec une barbe de taliban s’installe à côté de moi et regarde le parking que j’étais en train de dessiner. On discute le bout de gras et, le lendemain, je le revois en train de dessiner dans la rue à 10 m du parking… J’ai tout de suite compris que les peintures marrantes sur les murs de Hua Hin (Thaïlande) c’était lui. JO.

Jo ne se réclame de personne et ne demande rien. Il peint sur les murs de Hua Hin. Hôtel, salon de massage. Ici tout le monde le connaît. Les propriétaires lui donnent parfois de l’argent. Le plus souvent rien.

Il peint parce qu’il est peintre et que toutes ses couleurs et ses lignes doivent un jour ou l’autre se projeter sur son environnement.

Hua Hin est son théâtre d’opération principal. A Bangkok, ça n’a pas collé. Les flics l’ont mis en prison. Jo est rentré chez lui à Hua Hin où il est accepté.

Les habitants savent que, la nuit, formes et couleurs se glissent sur les murs.

François Vitalis